L’analyse concurrentielle dans le secteur du vin ne consiste pas seulement à identifier les marques ou domaines présents. Il s’agit de décrypter un ensemble d’acteurs — producteurs locaux, importateurs, distributeurs, e-commerçants, vins étrangers déjà implantés, mais aussi influenceurs, écoles de sommellerie, prescripteurs et événements. Cette pluralité crée un écosystème où chaque acteur joue un rôle dans l’acceptation (ou non) de nouveaux entrants.
- La distribution : En Australie, par exemple, deux groupes (Woolworths et Coles) détiennent 70 % du marché de la distribution vinicole (Austrade, 2023), ce qui limite l’accès à de nouveaux fournisseurs. D’autres pays s’appuient sur de puissants réseaux traditionnels, difficiles à contourner.
- Producteurs locaux : Sur le marché brésilien, le vin local a vu sa part de marché progresser de 34 % à 45 % en cinq ans, porté par une communication territoriale et des politiques protectionnistes (ANBEB), complexifiant l’entrée des vins européens.
- Vins importés déjà présents : Ce sont souvent eux les vrais référents : en Corée ou au Japon, les vins chiliens ont damé le pion aux français sur le segment “premium accessible” (ProChile, 2022).
S’appuyer sur la grille “5 forces de Porter” pour cartographier l’écosystème et repérer les transformations récentes (fusions, nouveaux entrants, digitalisation des ventes).